ActualitéSIGNIS condamne l'arrestation du journaliste nicaraguayen Victor Ticay et exige sa libération

SIGNIS condamne l’arrestation du journaliste nicaraguayen Victor Ticay et exige sa libération

SIGNIS joint sa voix à celle de SIGNIS Costa Rica pour condamner l’arrestation du journaliste nicaraguayen Victor Ticay pour avoir retransmis une procession pendant la Semaine Sainte.

Dans sa déclaration, SIGNIS Costa Rica affirme que : « La répression policière se poursuit au Nicaragua et la presse continue d’être la cible du régime sandiniste qui ne tolère aucunement la liberté d’expression, privant la population du droit à l’information.  Et comme si cela ne suffisait pas, pendant la Semaine Sainte, les Nicaraguayens ont également été limités dans le droit d’exprimer librement leur foi chrétienne ».

Un peuple traditionnellement catholique s’est vu interdire d’organiser des processions ou tout acte de foi en dehors des églises ; il n’a cependant pas manqué de participants qui, désobéissant au tyran, sont descendus dans la rue pour vivre leurs traditions pendant la semaine sainte. C’est le cas de la communauté de Nandaime, à Grenade qui a réalisé le mercredi saint « La Reseña », une activité qui immortalise le chemin parcouru par le Christ jusqu’au Calvaire.

Le journaliste local Víctor Ticay a retransmis cette activité sur « La Portada », sa page d’information Facebook. Le lendemain, sans raison, il était arrêté et emmené à la prison « El Chipote », où de nombreux catholiques, dont des prêtres, sont également détenus.

La famille Ticay est toujours dans l’incertitude quant au sort de ce journaliste de 31 ans, d’origine paysanne. Elle ne perd toutefois pas confiance de voir sa libération prochaine. Parallèlement, L’Association nicaraguayenne des journalistes et communicateurs indépendants (PCIN) a également condamné l’arrestation, la qualifiant d' »arbitraire et illégale », et a exigé la « libération immédiate » du journaliste.

Victor Ticay n’a pas été le seul à être arrêté pendant la semaine sainte. Selon l’agence de presse catholique ACI Prensa, « au moins 15 Nicaraguayens, pour la plupart des opposants et des catholiques fidèles, ont été arrêtés par la police au Nicaragua au cours de la Semaine sainte ».

L’une des personnes concernées est le prêtre catholique Donaciano Alarcón, que la dictature a expulsé du pays le lundi de Pâques. Après l’avoir capturé, les autorités l’ont abandonné à son sort à la frontière avec le Honduras ».

Depuis 2018, pas moins de 185 journalistes ont sans répit été exilés du Nicaragua, selon le rapport “Libertad de Prensa en Nicaragua sin respiro: Ortega no deja de atacar” “La liberté de la presse au Nicaragua ne connaît pas de répit : Ortega ne cesse d’attaquer”.  Réalisé par Voces del Sur et la Fondation pour la liberté d’expression et la démocratie, il est publié par le magazine de journalisme citoyen « Literal ».

En tant que communicateurs catholiques formant SIGNIS Costa Rica, l’Association catholique de communication du Costa Rica, nous condamnons les abus répétés subis par la presse nicaraguayenne et la communauté chrétienne, et nous plaidons pour un appel à la raison afin que les droits fondamentaux de la population soient respectés.

Nous prions également le Seigneur pour qu’il protège le peuple nicaraguayen et défende tant d’hommes et de femmes courageux qui, malgré la tyrannie, élèvent la voix pour informer, dénoncer et apporter des encouragements et des messages d’espérance à la population.

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