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ARCO de Ugo Bienvenu

Entre utopie et science-fiction, un film d’animation où les transgressions des enfants permettent de réparer les erreurs des générations précédentes. Une aventure pleine de promesses et d’espérance pour un meilleur monde.

ARCO de Ugo Bienvenu. France, 2024, 1h28. Film d’animation, à partir de 10 ans. Festival de Cannes 2025, séance spéciale. Festival international du film d’animation d’Annecy 2025, Cristal du long-métrage.

Critique de Magali Van Reeth, SIGNIS France

En 2075, les robots s’occupent des tâches difficiles à la place des humains et, par exemple, réparent les dégâts causées par une tempête. Un robot s’occupe aussi d’Iris et de son petit frère pendant que leurs parents sont au travail. Ils reviennent le soir sous forme d’hologramme pour raconter une histoire et un câlin virtuel. Iris aimerait que ça change, sans trop savoir comment. Ailleurs, Arco vit dans un superbe jardin et rêve de s’envoler, comme ses parents et sa sœur aînée. Mais il faut avoir au moins 12 ans pour maîtriser la cape multicolore et magique.

Arco, c’est l’arc en ciel en Italien, arc de lumière avec lequel le petit garçon et les siens se déplacent dans l’espace et le temps. C’est avec cet arc en ciel que les deux enfants vont se rencontrer. Signe d’alliance et de temps meilleurs à venir. Mais avant, il faudra passer par l’incrédulité des adultes, la crainte de l’inconnu. C’est parce qu’Arco a désobéi qu’il arrive à un endroit dont il ne peut plus repartir ; c’est parce que Iris veut partir avec lui que les catastrophes s’enchaînent.

Comme dans toute aventure, il y a des méchants mais ici, ils sont plus maladroits que méchants et les courses poursuite sont déroulées sur un mode humoristique. Le grand incendie, une des scènes spectaculaires du film, pourra impressionner les plus jeunes spectateurs, avec une bande son très réaliste. Mikki le robot nounou, toujours accompagné du bébé porté en  »kangourou », tâche de sauver les enfants au milieu d’un fracas d’arbres en fusion et de flammes rougeoyantes.

Par le soin apporté à cette bande-son, au graphisme, à l’animation très fluide et naturelle des personnages et à un scénario très abouti, Arco mérite amplement le Cristal du long-métrage, récompense décernée au meilleur film de la compétition long-métrage au Festival d’animation d’Annecy en juin 2025. C’est aussi un récit très optimiste sur le devenir de l’humanité et de la planète, où les bêtises des enfants permettent de réparer les erreurs des générations précédentes.

Magali Van Reeth

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