MédiasLes Chroniques CinémaLINDA VEUT DU POULET de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach

LINDA VEUT DU POULET de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach

Un film d’animation tout public, pétillant de bout en bout, où il se passe quelque chose à chaque instant. Le tout raconté avec des couleurs gaies et un dessin sans cesse en mouvement. Une vraie réussite !

LINDA VEUT DU POULET de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. France, 2022, 1h16. Festival de Cannes 2023, sélection ACID. Festival international du film d’animation d’Annecy 2023, Cristal du meilleur film de la compétition officielle. César 2024 du meilleur film d’animation. Film d’animation, à partir de 6 ans.

Critique de Magali Van Reeth, SIGNIS France

Linda est une petite fille espiègle. Elle va à l’école avec ses amies du quartier, Annette, Carmen et Afia. Elle vit avec sa mère qui ne sait vraiment pas faire la cuisine. A la suite d’un malentendu entre elles, Paulette, sa mère, lui promet de faire ce dont elle a envie. Ce sera un poulet aux poivrons. Hélas, la France est en grève générale et des manifestations bloquent toute la ville. Commence alors une course poursuite à la recherche d’un poulet. Poulet qui va permettre de nombreuses rencontres et une escalade de situations aussi incongrues qu’hilarantes.

En 2016, Sébastien Laudenbach avait signé un premier film d’animation, La Jeune fille sans main, d’après un contre de Grimm. Si on retrouve son dessin, la collaboration avec la réalisatrice Chiara Malta en fait éclater les couleurs et met en mouvement le moindre détail. A la suite de Linda et de sa maman, dans leur quête mouvementée, les couleurs font une joyeuse symphonie à l’écran. Les personnages sont jaune, orange, violet, vert ou bleu, des teintes franches sur un fond plus pastel mais tout aussi coloré.

C’est un récit ancré dans la vraie vie, les bébés pleurent, les poivrons brûlent dans le four, les poulets ne se laissent pas attraper, les vieilles dames avancent tout doucement, et tout le monde part à la manif. Dans les situations les plus rocambolesques, on frise le danger ou l’illégalité mais toujours avec humour et une grande tendresse. Le dessin est au service de ce récit toujours en mouvement, joyeux et farceur.

Magali Van Reeth

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